Le cancer du côlon, représente en France la 2ème cause de décès chez l'homme et la 3ème chez la femme.
Les principaux facteurs de risque sont la consommation d'alcool, le surpoids et l'obésité, le tabagisme, l'alimentation pauvre en fibres avec consommation excessive de viande rouge ou viande transformée, la sédentarité et l'inactivité physique.
Les antécédents familiaux ou personnels de cancers colorectaux peuvent aussi être un facteur de risque.
Il est important de se faire dépister le plus tôt possible afin d'augmenter les chances de guérison.
C'est pourquoi, un programme de dépistage est proposé en France à toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans par recherche de sang dans les selles. Néanmoins, malgré les campagnes de prévention, le taux de participation dans la population générale reste faible et n'excède pas les 35 %.
Le bilan
En cas de test de dépistage positif et/ou devant l'apparition de symptômes (anémie, troubles du transit récents, amaigrissement inexpliqué, saignement dans les selles...) votre médecin traitant vous dirigera vers un gastro-entérologue qui réalisera un bilan pré-thérapeutique complet avec :
- Une coloscopie complète avec biopsie nécessaire à la confirmation du diagnostic;
- Un scanner thoraco-abdominopelvien (pour éliminer d'autre(s) localisation(s));
- Un bilan biologique récent ( avec une numération formulaire sanguine (NFS), un bilan nutritionnel (albumine/pré-albumine) et le dosage des marqueurs tumoraux (ACE/CA 19-9)).
Dans la majorité des cas et grâce à un diagnostic précoce, un chirurgien de l'équipe pourra vous proposer la prise en charge la plus adaptée.
La prise en charge
Selon la localisation de la tumeur dans le côlon, on réalise l'ablation de la partie du côlon malade (dit pathologique). Les deux interventions les plus fréquentes sont la colectomie droite et la colectomie gauche (=ablation du côlon droit/côlon gauche).
Les chirurgies coliques peuvent être réalisées par laparoscopie appelée aussi coelioscopie (=plusieurs petites incisions de la paroi abdominale) ou abord robotique (=petites incisions de la paroi abdominale réalisées avec assistance robotique). Ces techniques, dites mini-invasives, permettent une diminution des douleurs post-opératoires comparativement à la voie dite ouverte également appelée laparotomie (= une grande incision de la paroi abdominale), réservée aujourd'hui à moins de 10% de nos patients.
Il est exceptionnel de mettre en place une stomie (poche ou anus artificiel) lors de ces interventions en dehors de l'urgence (occlusion ou péritonite sur perforation du côlon).
En l'absence de complications post-opératoires, la durée d'hospitalisation est d'environ 3 jours. Nous travaillons actuellement sur la réduction de celle-ci au sein d'un projet professionnel pluridisciplinaire dans un souci de perpétuelle amélioration au sein de notre équipe.